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Les étudiants marocains de France délocalisent le débat à Paris

C’est un mini-exploit que vient de rééditer le patron de l’Association des étudiants Marocains de France (AEMF), Ahmed Lahlou, qui est en passe de damer le pion à l’organisation rivale, la très huppée et élitiste Association des Marocains des Grandes Ecoles (AMGE). Ainsi, ce samedi  8 juin à Paris, au sein du très select Palais d’Iéna ou siège le Conseil Economique et Social Français,  l’AEMF réunit pour la deuxième année consécutive le gratin des penseurs et opérateurs économiques marocains, ainsi que des représentants des principaux partis politiques. Sont ainsi notamment prévus Nabil Benabdallah, ministre de l’habitat, Mohamed Kettani, Président d’Attijariwafabank, Driss Lachguar patron de l’USFP, Badr Kanouni, Président du groupe Al Omrane ou Abdelmalek Alaoui, Président de Global Intelligence Partners. Côté français, des poids lourds ont été mobilisés puisque l’ancien ministre et désormais député UMP Luc Chatel sera des débats,  le Président de la banque populaire, Stève Gentili, sera également présent, avec à ses côtés  le N°2 de la SNCF et l’incontournable Jean Louis Guigou de l’institut Ipemed.

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«Quel modèle de développement régional pour les provinces du Sud ?»

Le CESE à la rencontre des étudiants marocains de France

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C’est à Paris, dans le haut lieu de l’Assemblée du dialogue et des débats citoyens, au Conseil économique, social et environnemental, Place d’Iena, que l’Association des étudiants marocains de France (l’AEMF) a poursuivi son cycle de conférences annuel. Le thème «Quelles réalisations pour les chantiers stratégiques du Maroc ? pour un Maroc tourné vers sa jeunesse» a été l’objet de deux interventions, celle de Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France et président du CESE, sur le «Modèle de développement régional pour les provinces du Sud» que nous publions et qui été suivi avec attention par l’auditoire et en particulier par la députée présente, candidate à l’élection municipale de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet.

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Le développement des provinces des Sud est basé sur un modèle social et économique bien intégré.

La seconde intervention, celle de Driss Yazami, président du Conseil national des droits de l‘Homme sur «la situation des droits de l’Homme au Maroc» a permis de décrypter les mutations du Maroc actuel, mutations démographiques, urbaines et culturelles, et les différents paliers de réformes lancées depuis une décennie : code de la famille, reconnaissance du pluralisme culturel avec l’amazigh comme langue officielle, création de l’Instance équité et réconciliation et réformes de la Constitution.

L’intervenant a rappelé que la politique, «c’est la gestion pacifique de la contradiction», une gestion orale quelque peu malmenée au cours de la table ronde portant sur «Les acteurs politiques autour de l’avenir économique et politique du Maroc», qui réunissait le ministre Abdelouahed Souhail, le SG de l’USFP Driss Lachgar, Moncef Belkhayat, membre du BP du RNI, et Alexandre Kateb, directeur de Compétence finance, et qui fut suivie d’un débat intense. Une intensité et une tension qui ont mis en évidence le conflit de temporalité avec, d’un côté, la réalisation des chantiers qui requiert un temps long et, de l’autre, le «ici et maintenant, voire l’urgence» des jeunes qui vivent sur le mode du changement, bousculant les idées et les représentations mentales. Après avoir rappelé la dimension africaine du Maroc, Chakib Benmoussa a souligné que «cette dimension africaine du Maroc ne peut être appréhendée sans une référence particulière aux régions sahariennes du sud du Maroc. Le CESE a initié un travail pour l’élaboration d’un nouveau modèle de développement des provinces du Sud».

Après avoir présenté le CESE, «assemblée constitutionnelle indépendante représentant la pluralité de la société civile organisée et espace de dialogue social et civil et d’élaboration de grands contrats sociaux, favorisant une démocratie participative complémentaire à la démocratie représentative», l’intervenant a présenté les premiers contours du modèle de développement des provinces du Sud. Un modèle également à l’ordre du jour d’une rencontre qui a eu lieu à Paris le 11 juin, sur le thème de la régionalisation hissée aujourd’hui au rang de priorité nationale et animée par les directeurs des Agences du Nord, du Sud et de l’Oriental.

Allocution de Chakib Benmoussa, président du CESE du Maroc devant l’Association des étudiants marocains de France, au CESE, Palais de Iéna à Paris
Le contexte général<

Le Sahara a toujours été une zone de transition entre le nord du Maroc et l’Afrique subsaharienne. Les routes commerciales les plus prospères traversaient la partie occidentale du Sahara pour rejoindre l’Afrique de l’Ouest. Le Maroc saharien figure parmi les déserts les plus arides de la planète, avec des ressources naturelles limitées (eau, terres arables…) et une densité de population faible concentrée sur quelques villes ; ces contraintes ont créé le besoin d’une complémentarité vitale entre nomadisme et monde oasien. Elles ont aussi favorisé le développement d’une identité culturelle forte, fruits d’influences africaine, amazighe et arabe. C’est enfin une région dont le rayonnement est lié à sa dimension spirituelle et religieuse.
Depuis sa décolonisation en 1975, le Sahara fait l’objet d’un différend régional soumis aux Nations unies pour lequel de nombreux plans de solution ont été envisagés sans pouvoir aboutir. Le Maroc, après avoir pris acte de cette situation de blocage, a en 2007 pris l’initiative de présenter un plan pour une large autonomie pour le Sahara dans le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Ce plan a été considéré comme une base sérieuse et crédible pour un règlement politique négocié et nécessite pour sa réussite que toutes les parties fassent preuve de flexibilité, d’esprit de réalisme et de compromis. Le nouveau contexte régional, né des conséquences des «Printemps arabes» et des problèmes sécuritaires liés au développement du terrorisme sahélien, rend encore plus que par le passé nécessaire de trouver un règlement à ce conflit et d’œuvrer à la construction du Maghreb arabe.

En attendant l’aboutissement des négociations menées sous les auspices des Nations unies pour mettre en œuvre le statut d’autonomie qui sera arrêté, le Maroc reprend l’initiative en décidant d’appliquer dans une approche souveraine la régionalisation élargie comme le prévoit la Constitution de 2011, et cela, en commençant par les provinces du Sud. Sa Majesté le Roi, dans un discours adressé à la Nation, a clairement indiqué la volonté de l’État d’élaborer un nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud qui s’inscrive dans le cadre de la régionalisation avancée et lui donne corps sur le plan économique, social, culturel et environnemental et a demandé au CESE d’y contribuer.
L’objectif de ce nouveau modèle de développement est de créer plus de richesses et d’emplois en faveur des populations locales et de favoriser l’éclosion d’une économie régionale attractive et prospère. La régionalisation, en valorisant les spécificités du Sahara, permettra à celle-ci de retrouver sa place naturelle, dans son espace géopolitique et géostratégique, en lien avec l’Afrique subsaharienne et en intégration avec le Nord. L’attention particulière accordée aux volets économique, social et culturel et à un développement durable et sain est le meilleur moyen d’assurer la stabilité régionale, et cela, à un moment où la région du Sahel connait une recrudescence des trafics en tout genre et subit les effets du terrorisme. Ce faisant, le Maroc crée les conditions pour faire de cette région, une zone de paix et de prospérité en mesure de rayonner sur l’ensemble du Grand Nord-Ouest africain. En d’autres termes, c’est en favorisant l’éclosion d’une économie locale, viable et attractive que nous pouvons transformer les provinces du Sud en un trait d’union avec l’Afrique et un pôle régional de coopération.

Le diagnostic préliminaire : des résultats contrastés

Le territoire des provinces du Sud est étendu (416 500 km²) ; il représente 59% du territoire national, mais concentre uniquement 3% de la population nationale (946 000 hab.), avec un taux d’urbanisation moyen de 74%, atteignant 95% dans les régions sud. Ces contraintes influencent le modèle de développement de la région. L’intervention de l’État dans ces régions a été forte au cours des 35 dernières années. Il y a des avancées réelles qui ont été réalisées dans un contexte difficile, un contexte de guerre pendant plus de la moitié de cette période. Il a fallu assurer la sécurité des populations ; réaliser les infrastructures de base : ports, aéroports, réseau routier, réseau de communication, habitat… ; développer les capacités humaines en terme d’éducation, de formation, de santé ; lutter contre la pauvreté, l’analphabétisme par le recours à de nombreux dispositifs d’aide. Cette politique a donné des résultats puisque le PIBR (produit intérieur brut régional) par habitant est supérieur à la moyenne nationale et que les indicateurs sociaux dans cette région se situent dans la tranche supérieure, mais il subsiste de réels problèmes de décollage économique et de création de valeurs locales : l’économie de la région est peu diversifiée et reste fortement dépendante de deux secteurs, à savoir l’administration publique qui contribue à 36% du PIBR et 27% des emplois posant une question de soutenabilité budgétaire à terme et d’équité territoriale, et la pêche avec 17% du PIBR et 35% des emplois ; une économie qui reste fortement soutenue par l’État central dans une logique de rattrapage (des dépenses publiques de 10 à 12 milliards de DH pour des recettes publiques de 1à 2 milliards de DH ; un investissement public massif de 5 milliards de DH par an réalisé à 85% par l’État central et les entreprises publiques, soit un inv./hab. supérieur à 1,5 fois la moyenne nationale) ; un chômage persistant qui avoisine les 17%, et qui touche inégalement certains segments de la population locale, particulièrement au niveau des jeunes sahraouies et des femmes, notamment ceux avec des niveaux de formation moyens et élevés ; des tensions sociales qui résultent en partie des difficultés de cohésion sociale et d’intégration, et cela, malgré des aides directes et indirectes dédiées au territoire qui représentent près de 4,6 milliards de dirhams (Promotion nationale, aide alimentaire, double solde, subventions alimentaires et hydrocarbures, exonérations d’impôts…).

Le constat qui est fait est que malgré tous les efforts consentis, malgré les réalisations, le résultat en termes de développement économique, de création de richesses locales, de création d’emplois, de cohésion sociale est en deçà des attentes actuelles. Il n’y a pas eu un réel «take off» ou décollage économique avec une implication forte du privé. Le contexte géopolitique et la gouvernance des provinces du Sud n’ont pas favorisé l’émergence d’une culture partagée du développement de la région, ni une implication forte des acteurs concernés ou une cohérence des politiques publiques mises en œuvre. L’État demeure le premier investisseur et employeur dans les provinces du Sud ; l’investissement privé et les initiatives individuelles restent largement insuffisants.
Comment répondre aux attentes des populations locales en matière de droits essentiels ? Comment prolonger l’effort de l’État et encourager le développement d’un privé productif qui investisse sur le long terme en tirant profit des atouts de la région ? Comment renforcer le lien social entre les différents segments de la population ? Comment favoriser la citoyenneté et le vivre ensemble ? Quelle politique urbaine et d’aménagement du territoire faut-il privilégier ? Comment s’inscrire dans une logique de développement durable et encourager la protection des écosystèmes fragiles comme la baie de Dakhla ? Telles sont les questions auxquelles se propose de répondre ce nouveau modèle.

L’effectivité des droits essentiels

Dans le cadre de ses travaux, le CESE a commencé par analyser «l’effectivité des droits humains fondamentaux, économiques, sociaux, culturels et environnementaux dans les provinces du Sud» et a présenté ses résultats dans un rapport d’étape qu’il vient de publier. Ce rapport a procédé, au regard de normes universelles et de principes opposables, à un «état des lieux» du développement humain dans les trois régions du Sud, en s’appuyant sur le référentiel de la Charte sociale adoptée par le CESE. Ce rapport souligne les avancées substantielles qui ont été réalisées, notamment en termes de bien-être social, de réduction de la pauvreté et des inégalités, les nombreux acquis qui méritent d’être consolidés, en particulier en termes de sécurité, d’espérance de vie, de généralisation de l’enseignement, d’accès aux services publics de base et au logement, mais souligne aussi des points faibles qu’il convient de dépasser : l’inadéquation de certaines politiques de développement (environnement, urbanisation, santé de base, éducation et formation, distribution des aides sociales), les allégations de non-effectivité du cadre législatif et réglementaire en vigueur, un dialogue civil insuffisant et des attentes considérables de la société civile. Partant de ce constat, le rapport d’étape propose que le modèle de développement soit fortement ancré dans les principes fondamentaux définis par la nouvelle Constitution et soit concrétisé par la mise en œuvre des objectifs de la Charte sociale élaborée par le CESE, le tout dans le respect des spécificités de la région (promotion des droits humains essentiels, gouvernance qui s’inscrit dans le cadre de la régionalisation élargie, des principes de solidarité interrégionale et de démocratie participative, la transparence et la reddition des comptes).
Sur la base de ce diagnostic, le rapport identifie cinq enjeux fondamentaux pour libérer la dynamique de développement et consolider la démocratie dans les régions du Sud. Ils concernent :
• le pilotage des politiques publiques locales, pour les orienter vers la création de richesse et de l’emploi et vers une plus grande transparence, équité et justice sociale ;
• le recentrage du bénéfice des ressources de la région sur les besoins fondamentaux des citoyens de ces provinces ;
• la protection de l’environnement et l’engagement en faveur du développement durable ;
• la valorisation du référentiel culturel régional et le renforcement de sa contribution au développement ;
• les mesures et mécanismes de rétablissement de la confiance et de consolidation du lien social et de la cohésion entre toutes les composantes de la population.

Les grandes lignes du modèle

Pour relever ces défis, il convient de repenser le modèle de développement actuel à travers un ensemble d’inflexions majeures au niveau des politiques publiques menées dans la région :
• Économique : prolonger l’action de l’État par le privé, promouvoir l’économie sociale et solidaire, définir des modalités transparentes de gestion des ressources naturelles à même de faciliter le recours aux IDE dans le domaine de l’exploration et de la valorisation de ces ressources et d’impacter le développement et les conditions de vie des populations locales.
• Social et culturel : favoriser la mixité entre les différents segments de la population ; définir des filets de sécurité pour les plus vulnérables ; proposer des mesures positives en faveur des populations locales dans les domaines économique et social ; favoriser un retour digne et une intégration réussie des populations sahraouies actuellement dans les camps de Tindouf.
• Développement humain : améliorer les indicateurs de développement humain en matière d’éducation et de santé ; renforcer le bien-être et la cohésion sociale ; valoriser le patrimoine culturel de la région.
• Aménagement du territoire et environnement : mettre en œuvre une politique des villes qui prend en compte les exigences de l’aménagement du territoire et de la durabilité ; sauvegarder les écosystèmes en péril.
• Implémentation et gouvernance : cohérence d’ensemble des politiques publiques, mécanismes de pilotage du projet de développement ; participation effective des populations ; gestion graduelle de la transition.
Telles sont les grandes lignes du modèle de développement en cours d’approfondissement au niveau du CESE pour un rapport final attendu en octobre. 


Publié le : 11 Juin 2013 – Farida Moha, LE MATIN


Les fans du Maroc investissent le CESE

Les fans du Maroc investissent le CESE
L’Association des étudiants marocains de France(AEMF) organisera une vraie démonstration de force, le 8 juin, au siège du Conseil économique social et environnemental (CESE) français, place d’Iéna à Paris.

http://www.africaintelligence.fr/MC-/cercles-de-pouvoir/2013/06/06/les-fans-du-maroc-investissent-le-cese,107963253-ART

Les axes stratégiques de l’évolution économique au Maroc en discussion à Paris

labass-Société-aemfLes grands axes stratégiques du développement socio-économique au Maroc, seront débattus samedi prochain à Paris, par un panel de personnalités françaises et marocaines de haut niveau. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences qu’organise chaque année l’Association des Etudiants Marocains de France (AEMF).
Cette année, le Club France Maroc, réseau des étudiants et diplômés marocains de l’Enseignement Supérieur Français, dont l’AEMF est partenaire depuis sa création en 2010, s’associe à la conférence économique de l’Association, en organisant la 5ème édition des Entretiens du Club France Maroc sur la thématique : « Le Maroc, leader économique régional et la relation franco-marocaine comme levier de se positionnement ».
Prévue le samedi 8 juin au prestigieux Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, la conférence de l’AEMF s’étalera sur une journée et sera divisée en deux parties :
« Les aspects économiques et plus précisément la place qu’occupe le Maroc aux niveaux régional et mondial et sa relation privilégiée avec la France » et « la situation économique, politique et sociale et le fonctionnement institutionnel au Maroc, vus par les acteurs politiques ».
Il s’agit d’une rencontre de grande importance où les intervenants aborderont les divers aspects du processus de développement économique et politique au Maroc. A travers ces discussions, l’AEMF, a pour ambition de susciter l’intérêt des jeunes et de quelque 3200 étudiants marocains établis en France, de les associer à la réflexion et aux discussions sur les grands axes stratégiques du développement au Maroc et de les rapprocher davantage des changements et évolutions du paysage socio-économique et politique en cours dans le royaume.
Les intervenants exposeront devant un auditoire de jeunes marocains, leur vision de l’avenir du pays, tout en saisissant cette opportunité pour apporter des éclairages édifiants sur la mise en œuvre des grands chantiers structurants ouverts partout dans le royaume et les moyens d’y parvenir avec succès.
Depuis l’intronisation du Roi Mohammed VI, en 1999, la consolidation du processus démocratique et le développement économique et social au Maroc évoluent à un rythme soutenu à tous les niveaux.
Cette évolution est marquée par l’ouverture de grands chantiers structurants, notamment à travers une mise en œuvre optimale des stratégies des plans sectoriels (Emergence, Maroc vert, Halieutis, visions 2020 pour le tourisme, infrastructures de base, préservation de l’environnement…), l’impulsion du processus de développement durable, l’encouragement de l’initiative privée par la création d’un cadre réglementaire propice à la promotion de l’investissement direct national et étranger.
Le secret de l’engouement des investisseurs étrangers de gros calibre même en ces temps de crise économique internationale, réside dans l’accompagnement du développement socio-économique par la mise en œuvre des politiques de la bonne gouvernance, d’une « régionalisation avancée », des règles de transparence et de traçabilité de la gestion des deniers publics, de l’indépendance et de l’impartialité du système judiciaire et la lutte contre les pratiques de favoritisme, de passe-droits, d’impunité et de corruption.
C’est ce qui fait du Maroc une exception dans le sillage des mutations mouvementées et parfois accompagnées de violence, que connaît le monde arabe depuis déjà deux ans. Pour le cas du Maroc, le printemps arabe n’a fait en réalité, qu’accélérer le rythme des changements et des réformes qui étaient déjà en cours.

L’AEMF est de retour avec un nouveau colloque pour 2013

L’Association des Etudiants Marocains de France (AEMF) revient en force le samedi 8 Juin à Paris avec son cycle de conférences annuel sur le développement économique et politique au Maroc. Après avoir fait salle comble dans les plus hauts lieux de la République Française – Assemblée nationale (2010), Académie Diplomatique Internationale (2012) – c’est au très prestigieux Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, que l’Association des Etudiants Marocains de France mettra le Maroc à l’honneur cette année.

Fidèle à sa réputation, l’AEMF a concocté un panel riche en personnalités de haut niveau.  Notables des sphères politiques et économiques françaises et marocaines, les intervenants sont attendus pour un débat de qualité autour de la problématique: « Quelles réalisations pour les chantiers stratégiques du Maroc ? ». Parmi eux l’on peut compter S.E. Chakib Benmoussa, Ambassadeur de Sa Majesté à Paris, Monsieur Nabil Benabdellah, Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville du Maroc, Monsieur Luc Chatel, ancien Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse, et de la Vie Associative, et actuel Vice-président délégue de l’UMP, Monsieur Fathallah Sijilmassi, Secrétaire Général de L’Union pour la Méditerranée, ainsi que Monsieur Stève Gentili, Président du Forum Francophone des Affaires.

Le cycle de conférence s’étalera sur la journée et sera organisé en deux parties. Dans un premier temps seront abordés les aspects économiques et plus précisément la place qu’occupe le Maroc aux niveaux régional ainsi que les colocalisations en tant que nouvelles formes de partenariat entre la France et le Maroc. Le débat s’articulera autour de la position centrale du Maroc en tant qu’investisseur et modèle de développement dans la région et en tant qu’interface entre l’Europe et l’Afrique.  Position joliment qualifiée par la métaphore de Feu Sa Majesté Le Roi Hassan II d’« arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d’Afrique et qui respire grâce à son feuillage bruissant aux vents d’Europe ». Des personnalités marocaines et étrangères de renom partageront leur avis sur le rôle économique que joue le Maroc, appuyant leurs propos par des cas et des projets concrets, et expliqueront comment le Maroc peut contribuer à l’émergence d’une zone géographique aussi dynamique que les pays aux plus hauts niveaux de croissance.

Dans un second temps, seront abordés la situation politique du Maroc ainsi que le fonctionnement institutionnel vu par le gouvernement et l’opposition. Mise en place de la nouvelle constitution, redressement de la croissance, maintien des équilibres macroéconomiques, réforme de la caisse de compensation et gestion des affaires étrangères sont à l’ordre du jour et ne font pas l’unanimité. C’est autour de ces thèmes qu’échangeront les personnalités à l’honneur de la conférence AEMF. Le dialogue entre les différentes parties prenantes au débat apportera des éléments clefs pour la lecture des sujets qui font l’actualité politique du Maroc.

Le colloque invite la jeunesse marocaine à s’impliquer et à prendre position sur les questions qui touchent actuellement le Maroc mais également et surtout dans une perspective d’avenir afin de faire de cette jeunesse brillante et active venue se former en France le moteur du Maroc de demain. L’Association des Etudiants Marocains de France, en adéquation avec son objectif de rassembler les étudiants marocains au travers d’échanges culturels et intellectuels, promet cette année encore un échange riche et une réflexion substantielle.

Participation de Driss Lachgar à une conférence de l’AEMF

Le Premier secrétaire s’entretient avec une délégation palestinienne


Participation de Driss Lachgar à une conférence de l’AEMF
L’Association des étudiants marocains en France a organisé, samedi 8 juin, une conférence sur le développement économique et politique au Maroc, et ce au siège du Conseil économique, social et environnemental français à Paris.
Plusieurs personnalités politiques et économiques marocaines et françaises ont participé à cette rencontre dont le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa, le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée Fathallah Sijelmassi, le président de l’Association des étudiants marocains en France, Abdelmalek El Alaoui, le délégué général de l’Institution de prospective économique du monde méditerranéen, Natalie Kosciusko-Morize, l’ancien ministre et candidat à l’élection de la mairie de Paris, Badr Kanouni, le directeur général d’Al Omrane, Mohamed El Kettani, le directeur général d’Attijariwafa bank, le président du Conseil national des droits de l’Homme, Driss El Yazami et d’autres personnalités marocaines et françaises.
Cette rencontre a été une occasion pour aborder les potentialités économiques qu’offre le Maroc  et les politiques qu’il mène dans plusieurs secteurs.
S’inscrivant dans le cadre du cycle annuel des débats de l’AEMF sur le développement économique et politique au Maroc, elle a également  permis aux décideurs marocains des secteurs public et privé et aux opérateurs et intellectuels nationaux et français, de donner des éclairages sur la mise en œuvre des politiques publiques et d’initiatives privées, permettant au Maroc de passer du statut de pays intermédiaire à celui d’un pays émergent en multipliant son PIB par deux voire par trois dans les années à venir.
Par ailleurs, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, a eu, en fin de semaine dernière à Rabat, des entretiens avec une délégation du Fatah présidée par Ahmed Azzam,  responsable du dossier de la réconciliation au sein de ce mouvement palestinien et président de son groupe parlementaire au Conseil législatif palestinien.
Lors de cette rencontre tenue au siège central du parti, les deux parties ont plaidé pour le renforcement de leurs relations bilatérales.
La délégation du Fatah a fait part au Premier secrétaire de l’USFP des derniers développements de la cause palestinienne dans un contexte arabe et international en pleine mutation. Elle a également abordé avec Driss Lachgar le dossier de la réconciliation nationale palestinienne.
A noter que Driss Lachgar était accompagné de Fatiha Seddas, membre du Bureau politique, Mohamed Ben Abdelkader et El Moussaoui El Ajlaoui, membres de la Commission des relations extérieures du parti, ainsi que d’Abdelmalek El Jeddaoui, chargé du dossier des relations extérieures au siège central du parti.
Quant à la délégation du Fatah, elle était composée en plus d’Ahmed Azzam, d’Ali El Kablaoui, conseiller politique et de Wassif Mansour, ministre plénipotentiaire à l’ambassade de Palestine à Rabat.

«Pour un Maroc tourné vers sa jeunesse»

Après l’Assemblée nationale et l’Académie diplomatique internationale, l’AEMF a organisé cette année, le 8 juin dernier, sa rencontre annuelle au CESE, au palais d’Iena, lieu du dialogue citoyen par excellence.


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Ahmed Lahlou.

Si «l’esprit des lieux» s’est fait sentir la matinée avec la table ronde consacrée au «Maroc, leader économique régional et la relation franco-marocaine comme levier de ce positionnement» avec la présentation des grands projets et des chantiers stratégiques du Maroc en matière d’infrastructures (TGV), de logement avec Badr Kanouni du groupe Al Omrane, mais aussi de projet tel que celui de l’Union pour la Méditerranée, présenté par Fathallah Sijilmassi, il n’en fut pas de même l’après-midi avec la table ronde consacrée aux «acteurs politiques autour de l’avenir économique et politique du Maroc». Les débats consacrés à ce thème n’auront pas été «un long fleuve tranquille» ni, comme le soulignait Driss Yazami, caractérisés par «une gestion pacifique des contradictions», au point que les intervenants se sont fait «rappeler» à l’ordre !
Le contexte est rappelé par le ministre Abdelouahed Souhail : «un contexte difficile avec dans la zone de très fortes turbulences et des défis redoutables d’inclusion sociale, un contexte qui appelle à l’unité des rangs et à l’action responsable, à la lutte contre la rente, contre le népotisme et la recherche de la transparence à tous les niveaux». Les réponses apportées par Moncef Belkhayat, du RNI, et Driss Lachgar, SG de l’USFP, se sont situées à un autre niveau. Les argumentaires des deux hommes politiques étant focalisés sur l’absence de bilan du gouvernement, sur l’absence de cohésion au sein de la majorité, sur les déficits de réformes, de croissance économique, sur les retards accumulés au niveau des lois… pour la mise en conformité avec la Constitution.

L’intervention des jeunes, du président de Hit Radio, Younès Boumehdi, et d’Alexandre Kateb rappelant le rôle de relais démocratique des partis et l’importance des réseaux, mais aussi les interventions de la salle qui rappelaient les attentes des étudiants présents, n’auront pas permis de recadrer les débats. Le message était pourtant on ne peut plus clair : les jeunes présents souhaitaient prendre une distance par rapport à un climat jugé «toxique», selon le terme de l’un d’entre eux, et prendre les clefs de l’avenir, pour, dira l’un d’entre eux, «inventer leurs propres solutions pour un Maroc tourné vers sa jeunesse».

Le Matin : Pouvez-vous vous présenter et présenter l’AEMF ?
Ahmed Lahlou : Cette association rassemble les étudiants et jeunes marocains en France dans le but de créer un esprit d’union et d’entraide et en faisant en sorte que cette union de jeunes participe activement au développement du Maroc et au rayonnement du Royaume en France.

«Renforcer le lien»

Quelles activités avez-vous déjà organisées ?
Outre les salons de l’étudiant, les activités de Networking et de recrutement, nous avons organisé nombre de séminaires et de colloques avec la présence d’hommes politiques et de dirigeants de premier plan. Nous avons pu mettre le Maroc à l’honneur dans les lieux les plus prestigieux et symboliques de la République françaises, à savoir l’Assemblée nationale, l’Académie diplomatique internationale, ou encore le palais d’Iéna, lors de notre dernière rencontre. Ce choix était hautement symbolique, car le CESE est, après l’Assemblée nationale et le Sénat, la troisième Assemblée de la République française.
Alors que la démocratie législative et politique est incarnée par l’Assemblée nationale, le CESE a pour mission d’assurer la participation de la société civile à la politique économique, sociale et environnementale du gouvernement. Le CESE est un espace de dialogue, de débats citoyens, ce qui explique notre choix. L’objectif premier de ces rencontres, leur fil conducteur est de «permettre aux jeunes marocains établis en France de rester en contact avec les réalités du Maroc et de leur offrir les éléments de décryptage des évolutions actuelles et des tendances futures».

Une jeunesse formée, un vrai capital

Pourquoi avoir choisi le thème des chantiers stratégiques du Maroc ?
Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a connu une quinzaine d’années intenses et riches en réalisations. Une multitude d’initiatives ont vu le jour et ont permis au Royaume d’aspirer aux plus hauts sommets. Il est donc nécessaire que la jeunesse marocaine, soucieuse et engagée, se focalise sur ces réalisations et cherche à contribuer à la dynamique de développement du Maroc.
Cette jeunesse représente actuellement une ressource très importante dans notre pays. Que l’on en tire donc profit !

Qu’avez-vous retenu des interventions introductives de MM. Benmoussa et El Yazami ?
M. Benmoussa a eu l’occasion de présenter le travail et les missions du Conseil économique, social et environnemental, ainsi que d’exposer un modèle de développement pour les provinces du Sud conformément aux hautes instructions de Sa Majesté. Quant à M. El Yazami, il a pu s’attarder sur la situation des droits de l’Homme au Maroc en rappelant l’ouverture du Royaume et sa disposition à collaborer avec les instances internationales, les ONG et la presse. M. El Yazami n’a pas manqué de rappeler les efforts considérables du CNDH, tout en expliquant que le nombre important de plaintes reçues par le Conseil est révélateur de la conscience citoyenne de plus en plus forte dans le Royaume.
En somme, la participation des présidents de deux instances constitutionnelles lors de cette rencontre à Paris a pu donner à celle-ci une dimension encore plus importante.

Quel a été votre ressenti sur le déroulement des tables rondes ?
Les tables rondes ont permis d’avoir un débat riche et très constructif.
La participation d’hommes politiques, d’hommes d’affaires français et marocains de premier plan a fait naître un échange très substantiel avec un public de jeunes étudiants, de cadres et de journalistes ; ce qui a notamment éclairé les personnes présentes sur les efforts considérables du Royaume et notamment les opportunités d’investissement au Maroc, pays connu comme étant le plus stable de la région.

Comment maintenir et renforcer le lien avec les étudiants marocains ?
Depuis qu’elle existe, l’AEMF a toujours eu ce rôle majeur de maintenir et de consolider les liens en accompagnant chaque étudiant dans son parcours depuis son arrivée en France, et en veillant à ce que tous soient informés de tout événement en lien avec l’actualité et la culture marocaine ; à savoir les conférences de l’AEMF, ainsi que ceux organisés par les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs.

Quel est le bilan de vos activités ?
J’estime qu’après quatre belles années de son existence, l’association a rempli largement ses objectifs, notamment celui de dialogue et débat et celui de lien avec le Maroc. En témoigne le colloque organisé ce week-end (8 juin) au très prestigieux palais d’Iéna, siège du Conseil économique social et environnemental.
Cette rencontre est considérée aujourd’hui comme un événement, sur le Maroc, qui se déroule en France et participe donc très largement à informer de la dynamique de développement que connait le Maroc. n


Débat à Paris sur les grands chantiers du royaume

C’est une conférence annuelle aux atours de démonstration de force qu’a organisée l’Association
des Étudiants Marocains de France (AEMF), la grande rivale « populaire » de l’Association
des Marocains aux Grandes Écoles (AMGE), considérée comme plus élitiste.

Chakib Benmoussa s’adressant à l’auditoire lors de la journée d’études organisée samedi à Paris.

Chakib Benmoussa s’adressant à l’auditoire lors de la journée d’études organisée samedi à Paris.

 

Présidée par Ahmed Lahlou, l’AEMF a élu domicile samedi dernier toute la journée au sein du très prestigieux Conseil économique, social et environnemental  français de la place d’Iéna, où se sont massés près de 600 étudiants et acteurs associatifs marocains résidents en France afin de débattre avec un parterre de choix . La matinée a été consacrée au développement et à l’économie, avec une « leçon de choses » introductive effectuée par l’ambassadeur Chakib Benmoussa, qui pour le coup ne s’est pas exprimé en tant que diplomate mais a remis sa casquette de Président du CESE marocain en livrant une analyse sans concession de défis pour les provinces du Sud. Benmoussa a surpris l’auditoire par un constat qui relève les nombreuses carences en termes d’approche de développement au Sahara, s’inscrivant ainsi dans la droite ligne des travaux qu’il a remis au roi Mohammed VI il y a quelques mois, que beaucoup ont considéré comme étant le prélude à une évolution substantielle de la doctrine officielle vis à vis des provinces du Sud, avec une approche beaucoup plus centrée sur le culturel. Le débat économique, qui a suivi l’intervention de Chakib Benmoussa était animé, avec beaucoup d’interrogations sur le modèle… politique du Maroc, et la stratégie économique poursuivie par le PJD, mais également des thématiques récurrentes sur l’intégration régionale. C’est d’ailleurs à ce titre que Fathallah Sijilmassi, Secrétaire général de l’UpM a effectué un véritable plaidoyer en faveur d’une Union maghrébine rénovée. Nathalie Kosciusko-Morizet, Candidate UMP à la mairie de Paris et ancienne ministre, s’est quant à elle exprimée sur la nécessité pour le Maroc d’orienter son activité économique sur les chantiers numériques, estimant que ces derniers sont des « aplanisseurs d’inégalités » tout en étant fortement générateurs de croissance. Sur une note plus personnelle, Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé que la relation entre la France et le Maroc était « sentimentale » là où celle qui lie l’Hexagone à Alger est plus « passionnelle », avec toute la différence que cela induit. Badr Kanouni, Président du Holding Al Omrane, a quant à lui présenté la transformation de l’opérateur national dans l’habitat, brossant un portrait de la vision de l’aménagement spatial du Maroc, et son inscription dans la

conseilstratégie globale du pays.

Abdelmalek Alaoui, Président du cabinet de Conseil Global Intelligence Partners et de l’Association Marocaine d’Intelligence économique, s’est exprimé sur la thématique du « choc des élites » au Maroc et son impact potentiel sur l’économie du pays. Ceci a suscité beaucoup de questions de la part de la salle, les participants s‘interrogeant sur l’impact qu’aurait un tel « choc » s’il venait à se cristalliser et sur le moyens de l’éviter. Jean-Louis Guigou de l’institut IPEMED a affirmé avec force la nécessité pour les rives Sud et Nord de la Méditerranée de trouver les moyens de créer de la croissance ensemble, à travers une démarche de colocalisation qu’il appelle de ses vœux. Quant à Dominique Vastel, N°2 de la SNCF, il a bien entendu été longuement interpellé sur le projet de ligne à grande vitesse entre Tanger et Casablanca, qui fait l’objet d’une vive polémique au Maroc entre « pros » et « antis » TGV.  L’après-midi a été consacrée au volet politique, en dépit de la défection de dernière minute du représentant du PJD, le ministre Drissi Azami. Ceci n’a pas empêché les débats de faire monter le mercure dans la salle, avec un Driss Lachguar très en verve et un Moncef Belkhayate pour le compte du RNI très en forme. Belkhayate a d’ailleurs été la « star » à la sortie des débats, certains étudiants qui l’avaient attaqué fortement dans la salle lui demandant de se faire… prendre en photo avec lui. Illustration s’il en fallait que la politique marocaine n’est pas à un paradoxe près…

Conférence annuelle des étudiants marocains de France : Al Omrane a le vent en poupe

omrane3Habitué à être plutôt discret, le Holding Al Omrane a semble-t-il lancé une véritable opération séduction auprès des étudiants marocains de France samedi dernier, ces derniers tenant leur  grande conférence annuelle au sein du prestigieux siège du Conseil Economique et Social à Paris . Et pour cause, c’est le Président du groupe, Badr El Kanouni, qui a fait en personne le déplacement de Paris pour « vendre » son groupe auprès de plusieurs centaines de têtes bien faites qui s’étaient massés au palais d’Iéna pour faire le points sur les « réalisations des chantiers stratégiques du Maroc » à l’invitation de l’Association des Etudiants Marocains de France (AEMF)  . Aux côtés de personnalités prestigieuses, telle  la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Louis Guigou du Think-Tank Ipemed, ou encore de l’économiste international Alexandre Kateb, Kanouni a exposé les grandes lignes de la réforme d’Al Omrane en insistant tout particulièrement sur le chantier de transformation de la gouvernance, qu’il a porté personnellement et sur lequel il est très attendu par les professionnels du secteurs. Certains observateurs ont voulu voir dans cet accent mis sur plus de transparence au sein d’Al Omrane lors de l’intervention de Badr Kanouni une volonté de la part du groupe de se rapprocher plus des talents potentiels qui pourraient venir rejoindre le groupe, dont certains pourrianet être de jeunes diplômés marocains des grandes écoles françaises. Cette stratégie de proximité semble s’avérer payante puisque le « Boss » d’al Omrane a été vu en train d’échanger longuement avec des groupes d’étudiants à la sortie de la conférence, s’attardant pour recueillir à la fois leurs  impressions sur le groupe, mais également pour repérer probablement des recrues potentielles. Il faut dire que le groupe n’a pas à rougir de son année 2012, puisque Al Omrane a pu maintenir un niveau d’investissement très important malgré le ralentissement global du secteur constaté par le Haut Commissariat au Plan (HCP), ce qui dénote d’un politique volontariste en termes à la fois de mise en chantier et de tenue des objectifs fixés.   Et pour 2013, Al Omrane table sur un maintien de son activité à des niveaux substantiels, malgré les tensions économiques qui semblent pointer à l’horizon. C’est en tout cas ce qu’a assuré Badr Kanouni à ses interlocuteurs lors des échanges qu’il a eu avec les différents interlocuteurs rencontrés lors  cette importante conférence.